Le réemploi : un levier d'atténuation

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Face au dérèglement climatique, plusieurs choix s’offrent à nous : l’inaction, l’adaptation et l’atténuation.

Nous le savons tous, se renvoyer les uns les autres la responsabilité du changement est facile mais pourtant inefficace. Je vous invite à faire un tour sur ce site, pour mieux comprendre le triangle de l’inaction, et comment en sortir.

Les deux autres choix sont complémentaires, il est important de ne pas négliger l’atténuation afin que l’adaptation reste cohérente.

Avant de m’expliquer, définissons ces deux termes :

S’adapter, c’est “changer ses pratiques pour mieux correspondre à un environnement ou à une situation”.

Atténuer, c’est “rendre moins grave, moins fort”.

S’adapter dans la filière vitivinicole

Dans la filière vitivinicole, on a plusieurs moyens de contrer l’impact du dérèglement climatique : on peut adapter le matériel végétal, adapter la densité des pieds par hectare, adapter la taille des vignes, etc.

Mais tous ces changements (parfois coûteux) pour être plus résistants seront, dans quelques années, obsolètes et inefficaces si nous ne faisons rien pour atténuer le dérèglement climatique.

Atténuer dans la filière vitivinicole

C’est l’accumulation des gaz à effet de serre, issus de la combustion d’énergies fossiles, qui réchauffe notre planète et qui dérègle nos climats. Pour réduire la quantité de gaz à effet de serre répandue dans l’atmosphère, nous devons d’abord comprendre quels sont les activités les plus émettrices. Les bilans carbone sont des outils efficaces pour répondre à ces enjeux.

Les différents bilans carbone réalisés dans la filière vitivinicole prouvent que la bouteille en verre à elle seule est l’activité la plus émettrice de gaz à effet de serre.Le réemploi de ses bouteilles est un pas stratégique pour réduire de manière importante l’impact de la filière vin sur le dérèglement climatique.

Cette distinction entre adaptation et atténuation est importante à faire, elle peut paraître logique pour certains, mais difficile à appliquer pour d’autres.

Les agriculteurs doivent s’adapter quotidiennement à des climats de plus en plus incertains, de plus en plus instables et risqués. Leur priorité est de protéger leur récolte pour pouvoir subvenir à leurs besoins.

Atténuer les effets est une question qui se pose quand on peut lever le nez de l’urgence.

Tout le monde le sait, c’est le collectif qui fait la différence. S’aider les uns les autres, montrer le chemin, encourager les initiatives pour que chacun d’entre nous devienne ce colibri si courageux.

C’est dans cette idée que demain, le réemploi sera puissant.

Car nous aurons tous fait en sorte que ce choix-là, soit une évidence.

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Margaux Poisson - 02/11/2025